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Pendant la crise du COVID 19, devez-vous décaler un projet de d’achat ou de vente d’entreprise

Faut-il se lancer ou reculer pour vendre ou acheter une entreprise avec le confinement ?

Depuis le confinement, j’ai remarqué que beaucoup de mes interlocuteurs chefs d’entreprises se posaient des questions. Lorsque ça touche au Marché j’essaie

de leur apporter des réponses utiles, un éclairage pour prendre de bonnes décisions.
 
C’est arrivé encore cette semaine. Il s’agit du dirigeant d’une entreprise de 20 salariés qui cherche à s’étendre en rachetant une entreprise de moins de 10 salariés. C’est un cas extrêmement fréquent. Et pour le peu que j’amène la bonne information au bon moment, je peux favoriser ce type d’opération.
 
Le dirigeant voudrait concrétiser ce projet mais la crise du covid 19 l’a mis dans l’hésitation.
Non pas à cause de difficultés, il n’a aucune inquiétude à ce sujet. Plutôt parce qu’il a peur de tirer au mauvais moment. Je veux dire par là qu’il espère effectuer le rachat d’entreprise pour moins cher dans quelques mois.
 
Je lui ai répondu que c’était une éventualité … plausible ! Il y a beaucoup trop de facteurs pour imaginer que ça ait l’impact espéré. Donc, pas forcément utile de reporter le projet si pour le reste on est relativement pressé.
 
Comme pratiquement toutes ces conversations, elles me sont utiles dans ma réflexion. Elles me permettent de prendre en permanence la température du Marché. Si je ne partage pas vraiment ce point de vue, ça n’empêche qu’il m’est impossible de lutter contre mon environnement.

Voici quelques réflexions qui me viennent à l’esprit sur ce sujet :

 

1. Dans ce type de projet et sur ce type de cible (très petite entreprise), la valorisation est un sujet qui intéresse plus l’évaluateur que son client.

Je veux dire par là que l’évaluateur à la charge de faire un prix juste et en phase avec le Marché. Mais les méthodes d’évaluations basées sur des éléments passés (3 derniers bilans) sont parfois incohérentes si l’avenir de l’entreprise s’assombrit (ce peut être le cas en ce moment). Le repreneur s’intéressera plus à l’avenir et n’acceptera pas un prix de cession qui ne tient compte que du passé. Le cédant quant à lui, est souvent doté de bon sens. Il acceptera de vendre à un prix inférieur s’il se justifie par la qualité du plan de reprise, les conditions de départ et le nombre limité d’opportunités de vendre (peu d’acheteurs en face). Donc, si l’avenir est incertain, l’évaluation ne veut plus rien dire de toute façon. Donc de là à imaginer que le risque de crise puisse avoir un impact direct sur celle-ci …

2. Ce serait quand le bon moment pour se lancer dans le rachat d’une entreprise ?

En cas de difficulté, le timing est très délicat. Une fois que la trésorerie est impacté, tout se déroule très vite, et il ne reste que des miettes pour le repreneur. Des salariés perdus, des clients partis ? Et même, sans donner l’image d’un charognard, les salariés auront bien conscience que vous arrivez après la guerre. L’impact psychologique aurait été meilleur si vous arriviez en « sauveur » en apportant sécurité et visibilité. Tandis que là, pour certains, vous venez juste les empêcher de prendre quelques mois d’indemnité Pole Emploi.
3. Pour faire un coup et trouver la société la moins chère du Marché, vous prenez un risque.
Celui de ne pas prendre la bonne entreprise, celle qui aura le plus d’intérêt stratégique pour vous. Les entreprises ne connaîtront pas toutes des difficultés, ou dans ce cas vous en feriez forcément partie ! Si l’une d’entre-elle est en difficulté, la crise l’aura amplifié, mais des fragilités existaient bien au départ. D’ailleurs, dans un contexte « normal », vous ne l’auriez peut-être pas choisie. Donc autant porter son choix sur le rachat d’entreprise qui vous aidera dans votre projet, qu’elle soit en forme ou en difficultés (si elles sont surmontables).

Côté cédant d’entreprise maintenant

J’ai ce même type de réflexion concernant le cédant. Soit parce qu’il veux
vendre son affaire rapidement, tant que l’évaluation est bonne (et donc sans tenir compte de l’intérêt de l’acheteur), soit parce qu’ils veulent reporter un projet, le temps de remettre de l’ordre dans les comptes.
 
C’est tout aussi risqué et improbable. Précipiter la vente de société en tenant compte de la valorisation immédiate, c’est se jeter dans la gueule du loup. Vous aurez un prix élevé et personne en face qui voudra en mettre autant.
 
Le deuxième cas où vous attendez de redresser la situation est tout autant aléatoire. Dans une entreprise, rien ne se passe jamais exactement comme on
l’avait prévu. Admettons que dans deux ans tout aille pour le mieux, mais que juste après, deux salariés vous quittent, fragilisant votre structure … vous vous
retrouverez dans la même situation. Et alors, on fait quoi ?
On reporte de 3 ans
?
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